
Avril est fébrile
De neige fragile
Comme le lent chant
Que vont ânonnant
Des vents indigènes
Entre les persiennes
La blancheur m’absorbe
De la lande imberbe
Où près d’un rocher
S’érige ébranché
Un tronc peint de neige
Mirifique cierge
Index qui désigne
Le ciel blanc de cygne
Ce grand ciel muet
Où pas même n’est
En neige fragile
Le moindre fringille
Ni dieux ni déesses
Astres ou promesse
Un grand ciel plombant
C’est tout mais c’est tant
Que chagrin m’assiège
En frileuse neige
Et je pleure pleure
Ô vie antérieure
Les brillants avril
D’aiguilles en fils
Partis volatiles
En neige fragile
©Bruant d’Almeval 2022